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Photo du rédacteurNicoline Droogmans

Ces cinq phrases, j'aurais aimé les lire ou les entendre. Parce qu'elles font partie de ces conseils dont on a tous besoin à un moment ou à un autre.

Il y a de ces mots qu'on aurait tous aimé lire ou entendre au début de l'aventure avec notre ou nos chiens... Alors ces mots-là, les voici :


« Tu as le droit de dire non. »

Peu importe que vous soyez face à un(e) professionnel(le) du monde canin, qu'il s'agisse d'un vétérinaire, d'un éleveur ou d'un éducateur. Vous avez le droit de dire « non », d'empêcher un acte sur votre chien si vous ne souhaitez pas qu'il le subisse. Vous pouvez choisir de ne pas prendre votre chiot par la peau du cou parce que l'éleveur vous a dit de le faire, vous pouvez refuser qu'un vétérinaire plaque votre chien au sol, vous êtes en droit de vous interposer entre votre éducateur et votre chiot s'il veut prendre la laisse... Vous avez le droit et vous avez même le devoir de le faire. Vous êtes la barrière protectrice qui existe entre votre chien et le monde extérieur, prenez votre rôle à cœur. N'hésitez pas à vexer un(e) professionnel(le) si c'est pour mieux le protéger : vous en trouverez d'autres qui le respecteront !


« Ton chien n'est pas en retard sur ses apprentissages, il va à son propre rythme. »

Ne comparez pas votre chien aux autres individus de son espèce : il est unique, tout comme vous l'êtes vous-même. Ça n'aurait aucun sens de comparer vos capacités à celles d'autres personnes pour dire que vous faites « mieux » ou « moins bien », c'est la même chose pour votre chien. Il met plus longtemps à être propre qu'un autre ? Il réagit en laisse aux congénères là où d'autres ne le font pas ? Il mordille encore à dix mois ? Il n'est pas « en retard », c'est sans doute vous ou la personne qui vous a dit ça qui êtes pressé(e). Alors détendez-vous, même au sein d'une même portée, les chiots n'ont pas tous le même rythme !


« Tu as le droit de craquer. »

Non, vous ne serez pas « bienveillant(e) » tout le temps, surtout sur les débuts d'une vie à deux avec votre chien. Vous n'avez peut-être pas encore compris vos propres mécanismes émotionnels, vous ne savez pas encore quand il vous faut vous isoler pour éviter de monter dans les tours. Vous apprendrez à le faire petit à petit mais il serait illusoire de penser que tout le monde en sera capable dès le départ. Vous vous énerverez, vous crierez parfois, vous aurez peut-être un geste brusque que vous regretterez aussitôt, vous vous mettrez sans doute à pleurer... Et vous savez quoi ? Tout ça, ça s'apprivoise, ça s'accepte... C'est votre parcours d'apprentissage et plus le temps passera, plus vous voudrez préserver votre chien. Vous apprendrez donc à vous connaître encore davantage, à mieux comprendre que ce genre de mouvement d'humeur n'appartient pas au domaine de l'éducation mais à celui de vos propres émotions. Et alors vous craquerez sans plus le faire subir à votre chien, en comprenant que c'est humain et que tout va bien.


« Ton chien n'est pas comme tu l'avais imaginé ? C'est génial ! »

Votre chien réagit fort par frustration ou par peur ? Il a déjà pincé une personne ? Il n'a pas écouté une fois ou deux et a poursuivi un congénère en étant lâché en liberté ? Tout ça, ça arrive. Même si vous prenez votre chiot dans un élevage génial, même si vous mettez tout en place pour que votre vie à ses côtés se passe au mieux... Vous n'aurez pas un chien parfait. D'ailleurs, vous-même ne l'êtes pas. Pour autant, partez du principe que c'est une belle occasion de grandir à ses côtés, d'en apprendre davantage sur le chien en général et sur lui en particulier. Et puis, n'oubliez pas que ce ne sont que des comportements... Ils ne résument absolument pas qui est votre chien au quotidien.


« Tu peux exiger de mieux comprendre, d'avoir des explications solides. »

Si un vétérinaire vous refuse des tests de santé et vous propose un diagnostic sans pour autant que rien n'ait été vérifié, vous êtes en droit de les exiger. Vous pouvez vous questionner, demander à comprendre car un(e) professionnel(le) n'est pas tout(e) puissant(e) ! De la même façon, si votre éducateur vous dit qu'il faut faire comme ci ou comme ça, demandez-lui pourquoi. Cherchez à comprendre, ne vous faites pas avoir par la facilité du fameux « le professionnel m'a dit que c'est comme ça qu'il fallait faire alors je fais ». Tous les professionnels ne sont pas bienveillants ni compétents, ils ne font pas tous preuve de curiosité intellectuelle. A vous de prendre le relai si vous voyez qu'un souci s'éternise ou qu'une explication vous semble bancale.


Ces cinq phrases, j'aurais aimé les lire ou les entendre. Parce qu'elles font partie de ces conseils dont on a tous besoin à un moment ou à un autre.



© Toutougether - Nicoline Droogmans

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